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VICTOR SMITH 47) Quand lu nous apparus dans la mâle nature, Nous fûmes ions saisis ; nul ne put rester froid. C'était la vérité dans sa simple parure, El le mensonge seul, eu sa grimace obscure, Se croyant accusé, put eu trembler d'effroi. Autour de Ion coteau du pays de La Mure, Nous étions pêle-mêle empressés à le voir. Aimant les blancs moulons, Ion berger, ta masure, La campagne si calme et la lumière pure, El le vaste silence épandu par le soir. Tous nous étions charmés, — quand une femme passe Et fa il en dédaignant un signe de la main ; (Elle l'avait, je crois, appris devant sa glace ; Car on ne peut mieux faire une telle grimace), Mais nous aurons raison de ce doigt de carmin. Célimène partie, une chaste figure, Auprès de ton tableau doucement se penchant, En voyant cette agreste et souffrante nature, Laissa sa douce voix, harmonieux murmure, Dire : Comme c'est vrai, Dieu ! comme c'est touchant. Oh ! dans ta nudité, non, non, tu n'es point vide; Ton désert par l'esprit est toujours habile. Au sommet des plateaux ruisselle un Ion splendidc, Et Y unie, se plaisant où le calme réside, Goûte de les hauts lieux la splendidc beauté. Peintre franc et naïfj vers loi mon penser vole, Et je t'écris ces vers qui riment à demi : En voyant les tableaux mon esprit se console Des frivoles succès dont la mode raffole, El je suis tout heureux d'être ion bon ami.