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476 VICTOR SMITH Il donnait à un journal de Saint-Etienne, Y Industrie, un article sur le début de M. Guizot à vingt-trois ans : le salon de 1S10, et il le terminait par cette phrase de M. Guizot : « Les arts ont le privilège de réunir ce que la politique et les passions publiques divisent. » Deux journaux, l'Industrie de Saint-Etienne et la Gabelle de Lyon, ont publié à cetce époque de nombreux articles de Victor Smith sur les livres d'Honoré de Balzac, d'Autran, de Yemeniz, de Pierre Dupont, de Victor de Laprade, de Louise Collet, de nos compatriotes Eugène Flotard et Pierre Philippon qui signait du nom de Babochi ses gaies chansons en patois gaga, et sur les chansons de Charles Poney, ouvrier maçon de Toulon. Voici quelques lignes de la notice qu'il écrivit sur Bar- thélémy Courbon, mort au mois d'avril 1854 ( 0 - « Barthélémy Courbon avait les goûts les plus élevés et « les plus touchants, le culte des arts et la passion de la « charité. Les arts et la charité entraient dans sa vie « comme des préoccupations incessantes et de si impé- « rieuses distractions, que le soin même de sa fortune eût » volontiers cédé à leurs entraînements et à ses incli- «, nations. « L'amour de Courbon pour les lettres et les arts était « si peu égoïste qu'en vérité on pourrait dire qu'il les « aimait pour eux et pour les autres, encore plus que pour « lui. Il cherchait les moindres occasions de leur faire des « prosélytes. Il s'ingéniait à faire partager aux autres les « plaisirs qu'il goûtait lui-même. Il imaginait des réunions ; « il ouvrait sa bibliothèque ; il ouvrait son salon. Aimer (1) Lyon, Aimé Vingtrinier. 1854.