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VICTOR SMITH 473 « tout homme grave qu'il est faible d'esprit, et qui le fait « détester de toute honnête femme qui préfère un Watteau « galant et un Boucher régence. f > Le 27 décembre de la même année, il écrivait à son père : « Je te remercie mille fois de la peine que tu t'es donnée « pour m'assurer une position, ou du moins l'expectative « d'une position... Je t'avoue pourtant, et je suis en cela « comme certains oiseaux de Bresse qui fuient le soleil, « j'aime mieux l'honnête indépendance que l'éclat, le demi- « jour que le plein midi. » Lors de la révolution de 1848, il terminait son droit à Paris. Le 25 février, il écrivait un mot à son père pour le rassurer et il lui disait : « On chante de toutes parts la « Marseillaise ; on crie aux armes! Mais départ et d'autre, « il y a une grande générosité, Le peuple crie : Vive la « ligne! et la ligne crie : Vive le peuple ! ce qui me fait « espérer une réconciliation après les réformes obtenues. » Un mois plus tard, il rendait compte des grandes démons- trations de la garde nationale ; il disait que la réconciliation s'était faite au pied de l'Arc de Triomphe, et que Paris était dans une tranquille sûreté. Il était dès lors et il est resté sincèrement républicain ; mais il eut souvent à souf- frir dans ses généreuses illusions, et c'est avec une pro- fonde tristesse qu'il racontait à son père les désastres des journées' de juin. Le 13 octobre 1849, il exprimait son attraction pour place de bibliothécaire, à cause de la nature du travail, de l'indépendance et des relations qu'elle lui donnerait ; il ne se croyait pas assez de facilité de parole ni assez de santé pour être avocat. Mais cinq jours plus tard, il cédait à la volonté de son père, se déterminait pour le barreau, et, après avoir hésité entre Riom et Saint-Etienne, il choisis-