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LES THURNEYSEN I 6j portrait de l'archevêque de Lyon Camille de Neufville, d'après le tableau que Nicolas Mignard avait peint pour l'archevêque. On remarque, au nombre des meil- leures pièces, les portraits de gens de qualité, d'église et de robe. Nous citerons les portraits de Claude Pellot, marquis de Perrière, fils du prévôt des mar- chands Claude Pellot, qui devint premier président du Parlement de Normandie, de l'intendant François Du Gué de Bagnols (1668 et 1679), d'Honoré de Longecombe de Pésieu, prieur de l'abbaye de Nantua (1672), du baron de Sirot, lieutenant général des armées du roi, de Constant de Silvecane, échevin et président à la Cour des monnaies. Si haute était la notoriété du talent de Thurneysen qu'on lui confia la gravure du portrait de la duchesse de Montpensier, souveraine de Dombes (1671), de celui du duc de Savoie Charles-Emmanuel II (1673), de celui de la duchesse Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours (1679), et même du portrait du jeune roi d'Espagne, Charles II. La recherche qu'on faisait de notre graveur est significative. Chose étrange, et cela s'explique par l'esprit de liberté et de tolérance qui régnait dans la population lyonnaise et qui était regardé par tous. comme l'ins- trument nécessaire pour la prospérité du travail et du commerce et pour la fortune de la ville, ce graveur protestant, fervent et dévoué, a été souvent appelé par les libraires à faire des ouvrages de piété. Il a entrepris aussi de son initiative soit la gravure soit la publication d'estampes représentant des sujets sacrés dans l'ordre de la doctrine catholique ou le portrait de la Vierge et de saints. Il a mis une application si