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 i66                 LES THURNEYSEN *

  dans cette période. Nous ne ferons mention que d'un
  seul feuillet sur lequel on lit :
    Per angnsta ad augusta.
     Virtute decet non sanguine nili.
     « En souvenance des civilités que nous avons receu
  de monsieur Tourneisen.
    « ( Signé : ) Philippe Louis — Léopold Louis —
 Frères et Comtes de Linange, seigneurs de Wester-
  bourg (24 janvier 1670 ) . »
    Notre graveur a eu à Lyon une production abon-
 dante, et d'après les personnages dont il a reproduit
 les traits, on peut juger du prix qu'on attachait à
 son travail.
    Thurneysen et sa femme, nés l'un et l'autre de
 parents protestants, professaient la religion réformée.
 Ils étaient a Lyon des plus zélés parmi leurs coreli-
 gionnaires. Thurneysen entretenait, dès 1658, des rela-
 tions assez étroites avec les pasteurs de Lyon et de
 Pont-de-Veyle, avec Louis Tronchin, Pierre Mussard,
 Dechoudens, Jean Marcombes. Marie Armet était très
 pieuse, et, quand elle émigra à Bàle, elle y arriva
 « avec les meilleurs témoignages des pasteurs et des
anciens de l'église de Lyon ».
    On verra que, malgré la fermeté de ses convictions
religieuses et les amitiés qu'il avait formées avec les
principaux réformés à Lyon, Thurneysen gouverna sa
vie avec assez de modération, de prudence et d'hon-
nêteté pour avoir mérité - l'estime de tous et pour
avoir été chargé de faire des ouvrages de son art de
quelque importance par de hauts personnages parmi
les catholiques. Nous ne pouvons donner un exemple
plus décisif qu'en rappelant qu'il grava, en 1672, le