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120                  VISITES PASTORALES

On a rétabli les inscriptions dans la nouvelle église
de Saint-Bonnet, mais du tombeau il n'y a plus de trace ;
on a enlevé même les clous d'argent qui bordaient les
angles de la plaque de marbre de l'inscription.
    A Heyrieu, les titres des fondations ont aussi été égarés
pendant les guerres civiles. Les deux confréries du Rosaire
et du Mont-Carmel étaient installées dans la paroisse.
   Au hameau de Manissieu, dépendant de Saint-Priest, il
y avait une chapelle nommée de la Clostra dans la cour
d'une grange qui était autrefois aux religieux d'Ainay. Le
curé y disait une messe basse chaque semaine et une messe
haute le jour de sainte Marguerite. Encore actuellement,
ils chôment le jour de la fête de leur patronne, alors
qu'ils travailleront le jour de Pâques. Ils nous racon-
tent en la défigurant la vie de sainte Marguerite et sont
persuadés que c'est une bergère qui a vécu chez eux et
dont ils possèdent le corps dans les fondations de la
chapelle.
   A Charpieu, paroisse disparue sous le vocable de Saint-
Ennemond, dépendant de l'abbaye de Saint-Pierre, il y
avait un « petit os » de ses reliques. C'est actuellement un
hameau entre Meyzieu et Décines. — L'église de Chassieu
était et est encore sous le vocable de Saint-Galmier.
   A Gênas, il y avait l'autel du Rosaire où la confrérie de ce
nom était érigée ; il y avait une messe fondée par la mère
de M. de Gaudil pour chaque premier vendredi du mois. Il
est curieux de constater cette fondation à cette date du
premier vendredi de chaque mois, avant que la dévotion du
Sacré-Cœur ne se propage par la bienheureuse Marguerite-
Marie, qui n'était pas encore au cloître.
   L'église de Jons était dédiée à saint Ferréol, il y avait un
autel en l'honneur de saint Ennemond. La confrérie du