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DE MONSEIGNEUR CAMILLE DE NEUFVILLE II9 avait un grand nombre d'autels et de chapelles mais presque tous en ruine avec les titres des fondations perdus. Une des chapelles sous le clocher était prête à tomber. La chapelle de Sainte-Madeleine avait été agrandie pour la confrérie des Pénitents et du Saint-Sacrement fondée par le cardinal de Marquemont en juin 1617. Il y avait une dévotion des cordonniers à l'autel de Saint-Crépin, etc. Au sujet du retard que certains parents apportent de faire baptiser leurs enfants, Mgr de Neufville, sur un rapport du curé à ce sujet, prend une ordonnance où il déclare publiquement excommuniés les pères qui hasardent aussi légèrement le salut de leurs enfants et enjoint de leur refuser l'entrée de l'église. A Vénissieux, un luminier (1), qui exerçait la charge depuis trente ans, déclare que par les royaumes et offrandes il ne manquait rien à l'église soit pour la messe soit pour les offices. Il y avait une confrérie de Saint-Roch. A Colombier-Saugnieu, nom actuel de cette paroisse, le service paroissial se fait dans la chapelle du seigneur du lieu, qui est le duc de Lesdiguières, depuis éo ans que l'église de Saint-Martin-d'Arcy est démolie. Pour être exempts de grêle les paysans chômaient le 30 juillet, jour de saint Abdon, et le 4 mai. A Saint-Bonnet-de-Mure, le marquis de Gouvernet, sei- gneur du lieu, était « huguenot », il possédait les titres de fondation de sa chapelle et n'y faisait faire naturellement aucun service. Dans cette chapelle il y avait un tombeau de marbre que la Révolution a saccagé, où était représenté le seigneur de Bomvillon armé de pied en cap, avec son casque. (1) Le luminier était un notable de la paroisse qui administrait les fonds de l'église.