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LE « LTJGDUNUM SACllO PKOPHANTJM » 91 ments, puis par M. Allut et enfin par M. Monfalcon. Or ces trois descriptions sont fautives et même gravement fautives, au point qu'on donne comme manquantes des parties qui existent parfaitement. « A qui demande à Montpellier, dit M. Sachet, le manus- crit dit P. Bullioud, on apporte non pas neuf, non pas même huit, mais seulement sept volumes in-4 portant au dos la notation inexacte des tomes I er , 3% 4% 5 e , 6e, 7% et 9 e ; et dans ces sept volumes, ainsi irrégulièrement numérotés, est contenu tout le travail du célèbre jésuite. « Le Lugdunum sacro prcphanum, en effet, est divisé en treize index ou chapitres, de longueur inégale, mais écrits tous sur des Cahiers uniformes, et ce sont ces cahiers qui ont été réunis de façon à former des volumes de grosseur à peu près semblable, le I er et le 6e volume contenant chacun deux index, le 7e en renfermant jusqu'à cinq. » Un relieur peu intelligent a pris le numéro des indices pour en faire celui du tome, sans s'inquiéter de savoir si le volume en contenait un ou plusieurs ; il n'a pas su trouver les tomes II et VII, et jugeant qu'ils devaient manquer, il les a portés en déficit,alors que le tome II contient l'index 3 e et le tome VII, les index 9 à 13.Que le rédacteur du Catalogue ne se soit pas aperçu de l'erreur, on l'excuse facilement, parce que, n'étant pas Lyonnais, il n'était pas au courant de la méthode de travail du P. Bullioud. L'erreur de M. Allut est déjà moins pardonnable, quant à celle de Monfalcon, elle n'est point excusable, car il avait sous la main, à Lyon, un manuscrit tout semblable du savant jésuite dont il était facile de contrôler la disposition. Il convient d'ajouter à sa décharge que, quoi qu'il en dise, Monfalcon n'a pas vu ou du moins pas ouvert le manuscrit de Montpellier; la preuve ressort de divers faits signalés par M. l'abbé Sachet. Il n'y