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            UN COIN DU VIEUX LUGDUNUM ROMAIN                           47

venaient d'Italie particulièrement de la Gaule cisalpine ( i ) .
   Chez M. Antoine, de même qu'en 1885, près de la
nécropole de Trion, ils ont été rencontrés en très grande
abondance mais parfois en fragments si menus qu'il n'a pas
été possible de les tous conserver. Beaucoup d'entre eux
présentaient des dessins en relief fort gracieux se rapportant
en général à des scènes de chasse ou d'amphithéâtre.
   Parmi ceux que nous avons sous les yeux, nous signale-
rons une curieuse scène de jeux publics. Le lutteur est
représenté entièrement nu, se disposant à descendre dans
l'arène. Les saillies musculaires ont été habilement rendues
et tout révèle dans son extérieur la force et l'énergie. En
face de lui un laniste tient d'une main une verge et de
l'autre une lampe. Entre ces deux personnages, on voit
dans un petit encadrement entouré d'un simple filet deux
gladiateurs figurés dans le lointain, luttant avec fureur. Us
sont également nus, coiffés de casques sans aigrettes et
armés de petits boucliers ronds. Leurs casques ne présentant
pas le cimier en forme de poisson, on ne peut donc les
qualifier de « mirmillons » (2).
   Sur un autre fragment, nous trouvons figuré un lièvre à
la course : il était sans doute poursuivi par des chiens de
chasse comme on en a remarqués sur d'autres débris recueil-
lis en 1885.


   (1) Découverte de monuments funéraires et d'objets antiques au
quartier de Trion. Rapport à VAcadémie des Sciences; Belles-Lettres et Arts
de Lyon, 1885, in-8, p. 40.
   (2) On désignait sous ce nom, une classe de gladiateurs destinée à
combattre contre les Thraces ou retiarii : ils portaient le casque
gaulois orné en guise de panache, de l'image d'un poisson. On croit
que ces gladiateurs étaient des Gaulois. Rich. Dict. des ^Ant. Romaines,
trad. Cheruel, p. 407.