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48        UN COIN DU VIEUX LUGDUNUM ROMAIN

   Dans les présentes fouilles, nous voyons sur un morceau
de même poterie, l'image d'un joli lévrier à la course,
probablement à la poursuite de quelque gibier. Je signa-
lerai encore un chasseur combattant contre un ours, un
enfant se défendant à coups de pierres contre une énorme
grue. Dans des encadrements variés, un aigle superbe, deux
têtes de cerfs, (le corps faisant défaut) des lièvres ou
lapins, etc. Sur un autre morceau, c'est un chien de
grosse taille aux puissantes et courtes mâchoires.
   Ces dessins fort élégants et soignés montrent que la race
canine n'a pas varié dans nos pays depuis cette époque
lointaine, de même que la péninsule danoise fournit encore
ces grands molosses qui défendirent autrefois les chariots
des Cimbres contre les soldats victorieux de Marius. En
général, ces sujets sont encadrés de guirlandes et orne-
ments divers, parfois très élégants, souvent de feuilles de
lotus. Bien que fort simple, cette bordure n'en est pas
moins gracieuse. Inutile d'ajouter que ces vases portaient
tous des marques, soit intérieures soit extérieures. Comme
ils n'ont pas été fabriqués à Lyon, nous avons cru inutile
de les reproduire ici. L'étude de ces estampilles nous semble
plusparticulièrement appartenir au domaine de la céramique
ancienne.
   Deux autres morceaux de vases nous bnt conservé la
figure de lions, dont l'un particulièrement bien dessiné par
un artiste qui certainement avait eu l'occasion de voir de
près cet animal en vie, preuve nouvelle de l'origne lointaine
de ces poteries qu'on ne savait pas fabriquer à Lugdunum.
   A la fin du nc siècle, époque à laquelle remontent en
grande partie les objets que nous décrivons, les tigres et tes
lions ne figuraient point encore dans les amphithéâtres des
Gaules. Dans le récit de la première persécution conservé par