Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
468                  AMPHITHÉÂTRE DE FOURVlÈRE

 qui avaient été décapités, car rien n'indique, dans la lettre
 que ces corps aient été déplacés.
   D'un autre côté, laloi des Douze-Tables, comme le fait
observer M. Vachez, défendait de décapiter dans l'intérieur
des villes, et comme Lugdunum s'étendait jusqu'à la rive
droite de la Saône, il en résulte que c'est la rive gauche qui
a été le.théâtre du dernier épisode du martyre. Si vingt-
quatre seulement y trouvèrent la mort, les autres n'ont-ils
pas subi un second martyre et ne peut-on pas appliquer
les mots passi sunt à ces corps jetés en pâture aux chiens,
ensuite brûlés et jetés dans le Rhône ? Dans ce cas, le pas-
sage de la Gloire des Martyrs (locus ille in quo passi sunt
Athanaco vocatur) est en harmonie avec la lettre des chrétiens
de Lugdunum. On peut donc respecter l'autorité de Grégoire
de Tours, sans être obligé d'imaginer un amphithéâtre en
bois, au milieu d'une plaine marécageuse.
   Si le lieu dit Athanaco (Ainay) a été le théâtre de la
période lugubre du martyre, le haut de la colline a été
consacré par l'héroïsme de six martyrs, morts dans l'arène
en montrant que la douleur n'est qu'un vain mot, quand
elle est dominée par la foi chrétienne. C'est là qu'Attale,
brûlé sur la chaise de fer, a eu la force de dire à la foule :
« C'est vous, et non les chrétiens, qui mangez de la chair
humaine. »
   C'est là que Blandine ranimait le courage d'un enfant de
quinze ans, et sur le point d'être livrée aux bêtes, sou-
riante et fière de son sort elle semblait être conviée à un
festin de noce ( i ) .


 (i) « Xaifiijs-ct Kti àyxï.Xtûùftviii \it{ r à \%t£i a>ç ils tiftfixn   £CMIM