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                  AMPHITHÉÂTRE DE- FOURVIERE                       465.

leurs frères d'Asie ne dit rien ou presque rien. Ce silence
est surtout surprenant au sujet d'Attale, bien connu parce,
qu'il était riche et détesté à cause de son ardeur à défendre
et encourager les chrétiens.
   Conduit une première fois dans l'amphithéâtre avec
Maturus, Sanctus et Blandine, et lui fait faire le tour de
l'arène avec cette inscription : « Hic est Attaluschristianus.'»
Le peuple, qui l'avait réclamé, frémissait de rage contre,
lui, lorsque, tout à coup, cette proie lui est enlevée. Le
président Oîyep-wv), ayant appris qu'il était citoyen romain,
l'avait fait reconduire en prison avec les autres : « ftaflwv;
«'Xeu<î£v aùfôv àvaXvi(p9'/ival US.TK
WÂ   ^OlTÃWV TÔW SV T7,   eïpXTYJ OVTWV.   »                          '

   Or, ce jour-là, les jeux étaient terminés « Maturus et
Sanctus avaient été égorgés dans l'arène, et Blandine, que
les lions avaient respectée, avait été ramenée en prison. I l
est difficile de croire que le peuple furieux de se voir
enlever cette victime qu'il réclamait à grands cris ne se soit
pas précipité sur le chemin de la prison, et pendant ce
long trajet il y aurait eu des scènes de violence' dont la
lettre des chrétiens nous aurait parlé certainement. • • -
   Un sursis est accordé aux chrériens, en attendant une^
réponse de l'empereur au sujet des citoyens romains. Cette
réponse n'arriva que quelques jours avant la panégyrie du
mois d'août. Un passage de la lettre semble indiquer que
ce sursis n'a été qu'apparent et que des chrétiens ont été
conduits dans l'amplwthéâtre, non pour être livrés aux
bêtes, puisqu'on attendait une réponse de César, mais pour
leur faire subir les tortures ordinaires, telle que le fouet et
la chaise rougie au feu.
   D'après ce passage, on conduisait tous les jours: Blandine •
et Ponticus à l'amphithéâtre, pour les faire assister au châ-