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LETTRES DE L ' É C O L E NORMALE 411 Buttura, est 'mauvais et coûte au moins 15 francs, il en vaudrait mieux un plus petit. Je fais de l'italien depuis dix jours et je lis déjà presque tout. Aussi, ces vacances je me ferai un plaisir de lire avec lui. Je le remercie bien de son bon souvenir ainsi que M. Coulon, que je félicite d'être réformé puisque nous le gardons. Avant hier, pour la fête de saint Vincent de Paul, nous avons eu deux fêtes très belles ; le matin, une magnifique messe de l'archevêque de Saint-Louis & Amérique avec quatre autres évéques, tout cela exprès pour notre société. Le soir, une assemblée générale de plus de six cents jeunes gens, présidée par deux évéques de Syrie, celui de Chalcé- doine et celui de Babylone. Celui-ci ne savait que le turc et l'arabe, et l'autre lui servait d'interprète. J'ai reçu une lettre charmante de M. de Gourgas. Il ira vous voir à Lyon à la fin du mois d'août. Aujourd'hui et cette semaine, nous sommes en grand émoi : c'est le moment de la licence, et nos pauvres camarades se débattent au moment même où je vous écris. J'ai bien peur que nous n'en perdions un ou deux. Bonnel n'est pas présenté ; je crois cependant qu'on le gardera en seconde année. Depuis quelque temps, il fait beaucoup de progrès. Nous travaillons très souvent ensemble, comme autrefois à Lyon, et cette communauté est utile à tous deux. C'est un fort bon garçon, il me charge de vous présenter ses respects, ainsi que Lévêque, qui vous remercie bien de votre complaisance à vous faire les intermédiaires entre lui et son frère. Embrassez, je vous prie, pour moi, toute notre famille, et surtout nos malades. Je pense bien à elles. J'espère que cette épreuve ne sera pas longue et qu'elle n'entraînera point de malheur. J'aurai une grande joie ces vacances de