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374                   SOUVENIRS LYONNAIS

par là même a son orignalité. Là, se trouvent les titres que
la noble et très puissante dame, l'Industrie de la soie, peut
produire comme une preuve de sa généalogie quatre fois
millénaire.
   Au dehors, la Chambre de commerce ne comprend dans
son administration qu'un établissement technique d'un
intérêt spécial et restreint : la Condition des soies ( i ) . Elle
y a cependant conduit la duchesse d'Angoulème, le comte
d'Artois, la duchesse de Berry, le duc et la duchesse de
Nemours, le prince-président Louis-Napoléon. On sait que
l'Institution a pour but de déterminer, en desséchant d'une
manière absolue la soie, le poids réel qui doit figurer sur la
facture. Le bâtiment actuel, construit en 1810 par l'archi-
tecte Gay, a conservé la façade primitive qui n'est pas


jusqu'à ce jour fut évaluée à 945.000 francs (Compte rendu des travaux de
la Chambre de Commerce, 1889L
   L'arrangement et la classification des étoffes affirment le goût et la
science technique de M. Terme, directeur de ce Musée.
   (1) L'intérieur du bâtiment a été très souvent remanié. Les détails
sur l'origine et le développement de la Condition des soies ont été
réunis et publiés par l'un des directeurs, Perret, sous le titre : Mono-
graphie de la Condition des soies, Lyon, 1878.
   La Chambre de Commerce, après avotr emprunté la somme néces-
saire pour fonder l'établissement et le fonctionnement des appareils de
conditionnement, a tenu à ce que les revenus fussent, en entier, con-
sacrés à l'amortissement de l'emprunt.
   En 1860, lorsqu'elle consentit à construire, de moitié avec la Ville,
le Palais du Commerce, le revenu du Conditionnement ,'des soies était
de 100.000 francs environ. Grâce au développement énorme de l'in-
dustrie de la soie, le revenu atteint aujourd'hui 300.000 francs, dont
une grande partie est consacrée à doter la Société de Secours Mutuels
des ouvriers en soie et nos diverses institutions commerciales ou
industrielles.