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                         DE 1496 A 1896                          375

banale. L'Institution a constamment prospéré et permis à
la Chambre de commerce de venir en aide à toutes les
oeuvres qui intéressent le commerce de Lyon.
   Au nombre des cérémonies fermées, c'est-à-dire devant
avoir lieu dans un édifice, qui sont inscrites dans les pro-
grammes des entrées solennelles, je ne dois pas négliger
de nommer la visite à la cathédrale. Jusqu'en 1876, je la
vois régulièrement accomplie par les princes et les chefs
d'Etat qui viennent à Lyon (1). Cette démarche, de tout
temps maintenue, si elle n'est pas la reconnaissance sincère
de la souveraineté du Dieu tout puissant, demeure, du
moins, un acte de déférence envers les sentiments de notre
population chrétienne. Et, à ce titre, elle subsistera, car le
but poursuivi dans les réceptions officielles n'est-il pas
d'accroître la popularité du prince ? A quoi tendent les
cérémonies extérieures que j'ai à mentionner pour épuiser
les articles des programmes, les promenades au parcours
soigneusement étudié, les inaugurations de monuments, si
ce n'est à mettre l'hôte de la ville en contact plus immé-
diat avec les habitants, et à le montrer désireux par son
affabilité et sa condescendance de s'attirer les sympathies
de tous?
  Autrefois, les princes sortaient pour se promener réelle-
ment. Ainsi durant le xvm e sièle (sans remonterplus haut).
Madame Adélaïde d'Orléans, la princesse de Conti, dom
Philippe, Madame de France, Marie-Thérèse de Savoie, vont,
en voyageurs curieux de visiter la ville, flâner sur la place



   (1) Le président de la République, maréchal de Mac-Mahon, en 1876,
est allé à la cathédrale, comme l'avaient fait les chefs d'Etat et les
princes qui, antérieurement, avaient visité Lyon.