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                         DE I496 A 1896                           IO5

Lyon, où Louis XIV, en 1658, puis la duchesse de Bour-
gogne, en 1696, avaient logé. Ils voient, de leur apparte-
ment, la foule qui les acclame, et les milices bourgeoises
formées    des trente-cinq pennonages qui présentent un
brillant coup d'œil avec leurs pennons richement brodés,
leurs armes dorées, leurs costumes en velours galonnés d'or
et d'argent (1).
   Pendant le séjour des princes, la place Bellecour con-
serve la même animation et demeure le centre des diver-
tissements. Voici, d'ailleurs, l'emploi des trois journées.
   Dimanche, 10 avril 1701, messe pontificale (2) à la
cathédrale Saint-Jean ; vêpres à Ainay ; concours de tir
à l'arc (3) sur la place Bellecour; à 3 heures, joute sur la
Saône, puis feu d'artifice.



   (1) La ville, en 1678, était partagée en 37 pennonages,îl3 du côté de
Fourvière et 24 du côté de Saint-Nizier (Archives, BB, 234). Leur
nombre fut réduit successivement à 35 {Archives BB, 265), puis à 28,
en 1746 (Archives, BB, 312).
   (2) La messe pontificale étant dite par l'archevêque offre cette céré-
monie particulière, Vadminislrationt<\u\ a lieu seulement lorsque mon-
seigneur officie. « On appelle administration, dit la relation officielle,
« l'essai du pain et du vin qui se fait par le plus ancien des perpétuels
« en présence de tous les diacres et sous-diacres. Pour cet effet, ils
« sortent tous du chœur et se rendent à la chapelle de Notre-Dame, où
« M. le Prieur de la Platièie est obligé d'apporter du pain et du vin
« dont on choisit le meilleur pour le saint sacrifice, et, après l'avoir
« choisi, ou le porte sur la crédence avec grande solennité. »
   (3) La Compagnie des chevaliers de l'arc, dont la fondation date de
Charles VII, en 1431, avait dressé, sous les tilleuls de Bellecour,
une sorte de camp avec des baraques et des pavillons dont un orné de
glaces et de tapisseries pour les princes. Les chevaliers des villes de
Saint-Etienne, Montluel, Pont-de-Vaux, Villefranche avaient été invités
à ce concours du noble jeu de l'arc en main. Les princes s'armèrent du