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io6                      SOUVENIRS LYONNAIS

   Lundi, n avril, messe au monastère des Carmélites ( i )
dont Mme de. Villeroy est supérieure; réceptions des délé-
gations de la Ville et des Députés genevois, qui sont venus
exprès à Lyon ; concours de tir à l'arquebuse (2) sur la
place Bellecour ; visite au monastère de la Visitation, où
le cœur du saint François de Sales est déposé ; joutes et
divertissements de l'oye et des canards ; revue sur la place
Bellecour; 'soirée à l'Opéra terminée par feu d'artifice et
illuminations générales dans la ville.
   Mardi 12 avril, visite au grand Collège des Jésuites;
réception à l'Hôtel de Ville ; visite à l'abbaye royale de
Saint-Pierre; soirée à l'Opéra.
   N'est-il pas nouveau et tout moderne le souci que les
organisateurs de la réception témoignent de ne laisser inoc-
cupée aucune des heures de la journée ?
   Plus caractéristique encore est le détail suivant : « A


brassard d'argent, de l'arc et des flèches, se mêlèrent aux tireurs, puis
inscrivirent leurs noms sur le livre des chevaliers. {Archives, BB, 260.)
   (1) La façade de ce couvent, fondé en 1616, est représentée sur le
plan de Lyon dessiné par Séraucourt. On trouve encore quelques
parties des bâtiments dans la rue Tolozan. (Voir M. Bleton, Lyon
Pittoresque, page 156.)
  (2) Les arquebusiers prirent le titre de chevaliers en 1663 {Archives,
BB, 218), au moment de partir pour un concours à Bourg-en-Bresse.
Le nombre des chevaliers de la hutte fut fixé à 40, en 1709 {Archives,
BB, 270). L'hôtel construit pour eux, eni73>, existe encore (voir M. Ble-
ton, Lyon pittoresque, page 151).
   Pour la réception des ducs de Bourgogne et de Berry, en 1701, les
arquebusiers avaient invité les brigades de Chambéry, de Grenoble e r
de Saint-Etienne. Ils commencèrent par un repas de 100 couverts
dans la salle des portraits à l'Hôtel de Ville, puis se rendirent à la
place Bellecour où avait été dressé un pavillon pour les princes. Ceux-ci
tirèrent quelques coups, et s'inscrivirent sur le registre de la compagnie.