Revue du Lyonnais » série 5 - n°23 ( 1897 ) » pp.011

                            DE I 4 9 6 A 1 8 9 6                              II

   A l'extrémité nord se trouve la porte de Vaise. Un lion
héraldique y est sculpté, d'où lui vient parfois le nom de
« Porte du lion ». Sur le fronton est inscrite la vieille
devise : 1 Un Dieu, un roi, une foi, une loi », que
M. Steyert déclare être une devise nationale dont il faut
placer l'origine au xve siècle à l'époque où les diverses pro-
vinces, fatiguées des guerres civiles et religieuses, aspirè-
rent à l'unité de religion et à l'unité de gouvernement ( 1 ) .
   La porte de Vaise est celle qui s'ouvre aux voyageurs
arrivant du nord et du centre de la France.
   Deux autres portes sont successivement rencontrées,
l'une auprès de. Pierre-Scize, l'autre plus intérieure, vers
Bourgneuf. Il y a donc trois portes figurant sur le grand
plan du xvi e siècle, qui a été réédité par la Société
topographique de Lyon; mais dans les récits des entrées
solennellesla porte de Vaise est spécialement dénommée (2).
   A l'extrémité sud, vers la rue de la Barre, se trouve la
porte du Rhône qui sert d'entrée aux voyageurs venant du
Dauphiné. Deux colonnes placées à la tête du pont de la


   (1) Voir les notes que M. Steyert a mises à VEntrée solennelle de
Charles IX à Lyon en 1564, eu publiant le récit et les documents que
M. Vital de Valous avait préparés pour celte entrée. Lyon, 1884.
   (2) Ainsi Henri Il.étant arrivé dans la nuit àl'abbayed'Aynay, lesamedi
22 septembre 1548, dut remonter la Saône le dimanche matin en gon-
dole jusqu'à la porte de Vaise pour y être reçu officiellement ; de même
Charles IX, étant entré, en 1564, dans la ville qu'il voulait visiter
incognito, dut, pour son entrée solennelle, aller se présenter à la Porte
de Vaise, etc.
   Voir, pour les détails, le volume publié en 1752, chez Delaroche, par
ordre du Consulat sous ce titre : ci La relation des entrées solennelles
dans la ville de Lyon des rois, reines, princes, princesses, cardinaux et. autres
grands personnages, de ijSç) à 1J50. » Il renferme la copie de toutes les
relations conservées en manuscrit dans les archives de la ville.