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12 SOUVENIRS LYONNAIS Guillotière marquent sa situation, elle est doublée par une autre porte, avec pont-levis, qui s'élève au milieu du pont. C'est ainsi qu'elle fut représentée par Israël Silvestre, le peintre graveur du xvne siècle auquel nous devons être reconnaissants de nous avoir conservé les vues de notre vieux Lyon, etparLallemand dans ses dessins du xviiie siècle. Porte de Vaise, porte du Rhône : tels sont les points « terminus » comme on dit aujourd'hui, où le Consulat se présente au chef de l'Etat, et, après l'avoir congratulé, lui présente les clefs de la ville. Et c'est de là que le cortège doit partir pour se rendre à la cathédrale Saint-Jean ( i ) . Les zélés peuvent aller hors des portes, au-devant du personnage illustre, qui honore la ville de sa visite; et on rencontre des chevauchées se dirigeant du côté du nord, vers l'Arbresle et même à Tarare (2), ou dn côté du midi vers le faubourg de la Guillotière jusqu'à la plaine de Saint-Fons; mais ce cortège provisoire et spon- tané est tenu au retour de s'arrêter à la porte de la ville. Le prince s'étant avancé, le Consulat l'ayant harangué, (1) La route de Paris à Lyon est ainsi tracée en 1513 aux députés qui partaient en mission pour Paris, avec quatre chevaux de poste à leur coche : L'Arbresle, Tarare, Saint-Symphorien, Roanne, Saint- Germain, La Pacaudière, La Palice, Varennes, Bessay, Moulins, Saint- Pierre, Nevers, La Charité, Cosne, Briare, Montargis, Saint-Mathurin, Paris. Archives, CC 622. (2) Monfalcon, dans Y Histoire monumentale de la ville de Lyon, résume à la fin de chaque siècle les embellissements et les travaux de voirie exécutés dans la ville, et les relie, avec raison, à la marche de la civi- lisation. M. Bleton, Lyon Pittoresque, entre dans plus de détails, expose la situa- tion des anciennes rues, cherche ce qu'ellsS sont devenues et recueille tous les souvenirs du passé éteint et vivant encore.