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10                   SOUVENIRS LYONNAIS

des fêtes de l'Etre suprême, des fêtes de la souveraineté du
peuple ? Il y a dans les esprits une surexcitation latente qui,
à la moindre occasion, fait explosion : on la retrouve cons-
tamment.
   Mais c'est assez prolonger l'analyse des sentiments qui
agitent les spectateurs. Il est temps d'assister à la représen-
tation, de suivre le cortège tout en causant à bâtons
rompus, le long du chemin, des institutions et des person-
nages dont chaque lieu garde le souvenir; de rechercher les
changements successifs apportés dans la physionomie de la
ville ; enfin de prendre part aux réceptions officielles et aux
fêtes populaires qui sont le grand attrait des entrées solen-
nelles..



                               II


                      Les Itinéraires.


   Il fut facile, pendant plusieurs siècles, de prévoir l'itiné-
raire que les cortèges officiels suivraient. En jetant les yeux
sur un plan de Lyon, dessiné au xvie siècle, on aperçoit,
en effet, deux voies principales établissant la traversée de la
ville du nord au sud. L'une se déroule sur la rive droite de
la Saône, longeant d'abord le faubourg étroit de Bourgneuf
qui est resserré entre la colline et la rivière, puis traversant
les quartiers plus larges de Saint-Paul et de Saint-Jean.
   L'autre voie, qui se rejoint à la première par le pont, le seul
existant au xvie siècle sur la Saône, va de la place de l'Her-
berie au pont du Rhône, soit par la rue Mercière et la rue
Confort, soit par la place Saint-Nizier, la rue Grenette et
les autres rues tracées dans le centre.