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252 NOTICE BIOGRAPHIQUE Il était nommé professeur honoraire de la Faculté des lettres. Il restait ainsi associé à cette grande œuvre de l'en- seignement supérieur à laquelle il avait donné tant de dévouement. Au moment de quitter ses collègues, il était heureux qu'un lien officiel vînt s'ajouter à ceux de l'amitié, pour rendre la séparation moins complète. Il suivrait ainsi de plus près leurs travaux et les développements de cette transformation à laquelle il avait collaboré. Ce n'est qu'à la fin de 1882 qu'il fut définitivement installé à Cannes, dans sa villa de la rue de l'Hospice. Il eut bientôt aussi une habitation d'été à Lorgues, pays natal de Mme Hignard, à une petite distance de Cannes. « Nous avons ici, — écrivait-il à un de ses amis, à propos de cette maison de campagne, — une famille assez nom- breuse qui nous entoure d'affection, chose précieuse pour un ménage sans enfants, un grand jardin, de l'ombre, une basse-cour, des légumes; voilà ce qui convient fort à une ménagère. Moi je lis, j'écris. » Ce repos en effet était laborieux. Beaucoup d'autres tra- vaux, nous le verrons, en sont sortis. Et puis, on le met- tait sans cesse à contribution. Il était disposé à payer tou- jours de sa personne en tout ce qui lui paraissait bon et utile. Fidèle, jusqu'à la fin, à sa vocation de professeur, à combien de jeunes esprits n'a-t-il pas prodigué son temps et ses forces ! En hiver, à Cannes, cette activité infatigable s'exerçait encore davantage. Quand on réorganisa la Société scienti- fique et littéraire de cette ville, il accepta d'en être un des vice-présidents. Il faisait partie du conseil d'administration de la Banque Populaire de Cannes, et eut occasion, dans un moment de panique financière, de lui rendre un service signalé, et de consolider une institution qui lui paraissait bonne et utile pour le peuple.