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242                NOTICE BIOGRAPHIQUE

Grèce et de ses mœurs à cette époque reculée, le théolo-
gien qui célèbre les dieux et raconte les vieilles légendes
religieuses, le poète et ses belles inspirations. Il y revint
quelques années après, en 1872-73, et, cette fois, il exposa
en détail et discuta la question homérique. J'ai sous les
yeux le résumé de ces leçons, rédigé par un auditeur. Il y
manque le charme de cette parole animée et ingénieuse ;
mais toutes les pièces de ce grand procès y sont passées en
revue. Les arguments deWolf sont exposés avec clarté et la
réfutation en est intéressante et judicieuse. Toutes ces idées
sont du reste condensées et résumées d'une manière brillante
dans un article de la Revue du Lyonnais (1866, t. I e r ).
   Nous n'aurons plus à revenir à ces études homériques,
quand nous aurons signalé encore un mémoire intitulé :
Du Combat de Diomêde contre Mars et Vénus, qui eut, en
avril 1867, les honneurs d'une lecture à la Sorbonne. Les
mythologues qui veulent voir partout des symboles et des
allégories ont cherché, dans cet épisode de l'Iliade, je ne
sais quelle thèse singulière de météorologie. M. Hignard y
trouve, beaucoup plus simplement, la traduction héroïque
par le poète historien d'une tradition qui rappelait le sou-
venir des guerres de Thèbes et d'Argos.
   On a dit que les poèmes d'Homère étaient la Bible des
Grecs. Cette parole est plus vraie peut-être 'de l'œuvre
d'Hésiode. Il est donc naturel de rapprocher les deux
poètes dans ce compte rendu de l'enseignement de
M. Hignard. C'est en 1871-72 qu'il entretint son auditoire
du vieil aède béotien. Un petit fait, que je tiens de lui-même,
montrera avec quelle conscience il préparait ses leçons. Il
avait, avant l'ouverture de son cours, traduit lui-même la
Théogonie tout entière, afin d'en approfondir davantage
l'étude.