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                      DE THOMAS BLANCHET                          165

la retombée des arcs doubleaux sont d'un bon dessin
comme composition et d'un grand caractère décoratif
comme statuaire, différant d'une manière évidente avec la
facture des motifs que Guillaume a placés dans les enca-
drements où devait figurer de la peinture. Même il apparaît
que cette statuaire composée de cinquante personnages
environ ne garnissait pas assez au gré des religieuses puis-
qu'on ajouta de nouveaux ornements par le marché du
29 juillet 1685 (16).

   Cependant, si Blanchet se ralentissait dans ses travaux
de peinture, il continuait à fournir des dessins d'architec-
ture, car il entreprit, de 1685 à 1687, la direction du mau-
solée de Nicolas de Neuville, duc de Villeroy, pair et
maréchal de France, gouverneur de Lyon, avec le sculpteur
Nicolas Bidau, à l'église du monastère des Carmélites de
Lyon fondé par la marquise d'Halincourt, dame d'honneur
d'Anne d'Autriche (17). L'église de ce monastère, dont la
façade et la chapelle de Villeroy furent construites sur les
dessins de François II d'Orbay en 1680, contenait déjà les
mausolées de la marquise d'Halincourt, placé le plus près
de l'autel, et celui de son mari, au fond de la chapelle,
exécutés par Jacob Richier (18).


   (16) Document no XXIII.
   (17) Jacqueline de Harlay, qui avait été mariée, en 1596, à Charles
de Neuville, marquis d'Halincourt, gouverneur de Lyon. L'église, bâtie
aux frais de Nicolas de Neuville, premier maréchal de Villeroy, qui
coûta 60.000 écus, commencée en 1668, fut achevée en 1670, sauf la
façade.
   (18) Le portail de d'Orbay se composait de deux ordonnances dorique
et ionique; au-dessus du grand vitrail était un groupe de sculpture
représentant la Suinte Vierge tenant Jésus-Christ dans ses bras, un des