page suivante »
DE THOMAS BLANCHET 73 cour principale de cet établissement. Nous estimons qu'il n'en eut que la haute direction; elles furent exécutées par les peintres Dupuy, François Sevin (qu'il ne faut pas confondre avec son fils Pierre-Paul Sevin) et son frère, dont on n'a pas le prénom, Givernois et Pierre Valeton. On n'en a conservé aucun dessin et elles ont été détruites; mais le P. Ménestrier, lequel en avait été probablement l'inspirateur, en a laissé la description dans une brochure qui porte le titre emphathique : le Tempîede la Sagesse ouvert à tous les peuples. Dessein des peintures de la grande cour dn collège de la Sainte-Trinité. L'année 1674 fut pour Blanchet une époque où il éprouva le plus grand chagrin qui puisse survenir à un artiste : un incendie épouvantable détruisit complètement, le 13 septembre, la grande salle de l'Hôtel de Ville de Lyon qu'il venait de décorer, et la moitié du tableau de la salle de la Nomination. En quelques heures disparurent les remarquables ouvrages qui avaient coûté tant d'argent à l'Administration municipale et tant d'efforts aux peintres et aux architectes. Blanchet ne repeignit pas la grande salle, mais restaura si bien le plafond de la salle de la Nomination qu'il est resté aussi clair et aussi beau que s'il venait d'être achevé. Selon Sandrart, il semble avoir aussi refait le por- trait du Roi à cheval. Cependant le vieux Panthot se décida à laisser, le 11 octobre 1675, à son habile associé, les fonctions de peintre en titre de la ville et ne tarda pas à mourir, le 20 du même mois; Blanchet est qualifié, dans sa nomination, de « peintre et architecte ». C'est à l'année suivante que se rattache une affaire des N y 2, — Février 189s, 6