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74                   LA VIE ET LES Å’UVRES

plus intéressantes, dont nous avons déjà entretenu d'une
manière succincte la réunion des Sociétés des Beaux-Arts,
les 24 avril 1878 et 16 avril 1879, sous le titre d'Origines
de renseignement du dessin à Lyon.

   En effet, Blanchet tenta d'y fonder, en 167e, une école
académique de dessin, institution qui ne fut réalisée qu'un
siècle plus tard; s'il eût réussi, cette école eût été la pre-
mière organisée en province. Ce qui est curieux dans cette
affaire avortée, c'est qu'on est en droit de croire que c'est
précisément l'initiative de Blanchet et de Coysevox qui a,
en quelque sorte, provoqué les lettres patentes instituant les,
écoles académiques de dessin de province et fixant leur
règlement de novembre 1676, enregistrées au Parlement le
22 décembre de la même année (41), puisque la démarche
des deux Lyonnais auprès de l'Académie royale de pein-
ture et de sculpture, eut lieu dès le 11 avril.
   A cette date, les peintres Lebrun et Blanchard, ayant
expliqué à la Compagnie que Blanchet leur avait écrit de
Lyon, qu'il désirait établir avec Coysevox (42) une Aca-
démie de peinture et de sculpture dans cette ville, où ils
voulaient tous les deux fixer leur résidence, et qu'ils
demandaient à l'Académie royale de les favoriser, celle-ci
y consentit et nomma immédiatement Coysevox adjoint à
professeur pour y enseigner.


   (41) Documents n°s XII et XIII.
   (42) Voir, pour cette partie de la vie de Coysevox, Antoine Coysevox,
sa vie, son Å“uvre et ses contemporains, par Henry JOUIN. Paris, Didier,
1883, p. 37 à 39 et 265, pour le procès-verbal de l'Académie royale de
peinture et sculpture du 11 avril 1676, où il est question de la nomi-
nation de Coysevox comme adjoint à professeur.