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72                   LA VIE ET LES Å’UVRES

par lui, lesquels ont tous disparu (39). Il ne subsiste d'in-
téressant que le retable de l'autel et la tribune. Ce retable
est formé de deux colonnes en pierre polie d'ordonnance
corinthienne, portées sur des piédestaux de marbre noir et
rougeàtre : ces colonnes supportent un fronton arrondi et
brisé au droit du ressaut qu'elles déterminent dans l'enta-
blement. Des figures de chérubins en grand relief cou-
ronnent l'encadrement cintré par le haut, où se trouvait un
tableau représentant l'Assomption, qui a disparu. La tri-
bune, en pierre noire polie, dont le dessin, ainsi que
celui de la porte d'entrée sur la rue, nous paraît d'une
autre main que celle de Blanchet, est intéressante par sa
composition originale et élégante. Les peintures à la
détrempe, en grisailles sur fond bleu imitant la sculpture
de la voûte, furent exécutées par le peintre Labbé.
   Il paraît que Blanchet donna aussi, à une date que nous
n'avons pas trouvée, pour l'église du même collège, le des-
sin de l'ordonnance ionique qui décore les tribunes régnant
au-dessus des chapelles, lesquelles ne se présentaient aupa-
ravant que par une arcade surbaissée. C'est cette ordon-
nance ionique que Jean Delamonce utilisa en 1700, en
l'étendant, pour former la tribune, vers l'entrée. Un artiste
du nom de Beauregard, qualifié élève de Blanchet, a
fourni les dessins de retables d'un certain nombre de ces
chapelles (40).
   On a attribué à Blanchet une part dans les peintures a
fresque qui furent appliquées en 1662 contre les murs de la


   (39) Document n° XI.
   (40) Voir, sur le collège de Lyon, notre Biographie d'Etienne Mar-
tellange, 18^4, p. 154 à 164, et notre mémoire sur les Delamonce, lu à
la réunion des Société des Beaux-Arts des départements, en 1892.