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DE THOMAS BLANCHET 71 Maurice et Marc Trouvé. Le mai de Notre-Dame était ainsi nommé, parce qu'il était offert le premier jour du mois de mai; ces tableaux, qui furent exécutés en 1630 et 1707, étaient destinés à décorer la nef de l'église métropolitaine et devaient représenter tous les actes des Apôtres. Ils ne constituaient pas des ex-voto; c'était une offrande gracieuse, en don gratuit et libre, que faisaient, à leurs propres frais et sans le concours de leurs collègues, les deux premiers dignitaires de la confrérie royale de Sainte- Anne et Saint-Marcel, qui se recrutaient exclusivement parmi la corporation des orfèvres de Paris. Il nous semble que cette commande, des plus honorables pour notre artiste, implique en quelque sorte sa naissance à Paris ; car elle n'a pu lui être confiée que par l'intervention de parents, d'amis ou de protecteurs de cette ville, à cause de son éloignement. Il a dû l'exécuter à Lyon, où il était retenu alors par les travaux importants que nous avons signalés plus haut (37). En 1667, il donna les dessins, qui furent gravés par F. Cars et par J.-J. Thourneysen, d'une brochures publiée en suite d'une fête donnée au collège de la Trinité à Lyon le 5 juin (38). Un peu plus tard, vers 1673, il s'occupa de décorer la chapelle dite des Messieurs, sous le vocable de l'Assomp- tion, dans le même établissement, laquelle existe encore quoique fort détériorée, servant de salle de gymnastique ; on n'y voyait pas moins de treize tableaux religieux peints (37) Voir le n° 9 du Catalogue de l'œuvre de Blanchet pour la des- cription. (38) Voir les nos 122 à 135 du Catalogue de l'oeuvre de Blanchet pour la description.