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64 LA VIE ET LES ŒUVRES Mais André Sacchi (peintre d'histoire et de portraits romain) lui conseilla avec raison de préférer les grandes compositions décoratives, auxquelles le portaient son tempé- rament et ses études, dans lesquelles il a, en effet, excellé. Nous ne connaissons pas exactement la date à laquelle il rentra en France et se rendit à Lyon : cependant il paraît qu'il s'y trouvait depuis peu lorsqu'il se présenta à lui un moyen unique en son genre de montrer ce qu'il savait faire. On y achevait, en 1655, l'Hôtel de Ville, ce magnifique monument dont les Lyonnais sont à juste titre très fiers, et l'administration consulaire n'avait sous la main, paraît-il, que son peintre ordinaire Germain Panthot. L'occupation spéciale de cet officier consistait à peindre les portraits du Roi régnant, des gouverneurs qui se succédaient, du prévôt des marchands et échevins en exercice, pour être placés soit dans un recueil spécial, soit à l'Hôtel de Ville, soit à leur être donnés, à raison de 600 livres de gages par an, plus le logement dans l'Hôtel. Toutes ces œuvres, qui seraient pourtant de si grand intérêt pour l'histoire de l'art, furent détruites le 9 septembre 1792, dans l'auto-da-fé des titres de noblesse et des blasons. Peut-être en subsiste-t-il encore dans les familles qui ont eu des ancêtres dans la magistrature consulaire depuis 1675 jusqu'à 1689 en ce qui concerne Blanchet ; toutefois il serait bien difficile de les y rechercher. Germain Panthot (19), qui avait succédé en 1637 à (19) Mort le 20 octobre 1675, âgé de soixante-quinze ans, à l'Hôtel de Ville, où il avait conservé son logement, malgré sa démission. Le logement du peintre de la ville se composa, depuis 1666, d'une chambre plain-pied avec la grande cour, placée à l'extrémité de la galerie, côté