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                        DE THOMAS BLANCHET                         65

Horace Leblanc (lequel commence la liste de ces officiers
et avait désigné Panthot au consulat pour le remplacer),
se trouvait peintre sans doute assez habile pour exécuter
tous ces portraits, dont le plus grand nombre en miniature,
mais absolument incapable pour entreprendre ces grandes
machines que nous allons détailler; il avait, selon Sandrart
et d'Argenville, connu Blanchet, à Rome et était ami de
Lebrun (20). Il se pourrait même que Panthot, qui dési-
rait être chargé de ces travaux importants de décoration,
se fût rendu dans cette ville, avec ou sans mission spéciale,
pour y chercher des collaborateurs habiles parmi les Fran-
çais qui y faisaient leurs études. Quoi qu'il en soit Panthot
s'associa Blanchet.
   Camille de Neuville de Villeroy, abbé d'Ainay et arche-
vêque de Lyon, ainsi que le maréchal son frère, gouver-
neur de la ville, ayant vu et approuvé une esquisse (21)
que Panthot avait préparée de concert avec Blanchet, ce
fut pour l'Administration municipale une des raisons les
plus probantes (22) d'accepter ces offres, et on passa avec
eux le même jour, 9 mars 1655 (23), moyennant
12,000 livres et 30 pistoles d'étrennes, un marché pour
décorer la voûte de la salle principale de l'édifice. Un


sud : de deux cabinets attenants avec chambres, placées en entresol
au-dessus. Il est impossible à présent de retrouver ces dispositions.
  (20) Lebrun fit pour Panthot, à son retour d'Italie, le tableau du
grand autel de l'église Saint-Paul, à Lyon, représentant Notre-Dame de
Pitié.   (CLAPASSON.)
   (21) Document n° V, et n° t du Catalogue de l'œuvre de Blanchet.
   (22) Un peintre de Namur du nom de Bouvry ou Bonverie avait été
proposé pour ce plafond. (Registre A A. 98 des délibérations consu-
laires.)
   (23) Document n° VI.