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DE THOMAS BLANCHET 63 Il étudia d'abord la sculpture à Paris avec Jacques Sarrazin ; toutefois celui-ci l'engagea, à cause de la faiblesse de sa santé, laquelle cependant ne l'a pas empêché d'atteindre un âge avancé, à embrasser l'art de la pein- ture ; il y fit de rapides progrès ainsi que dans l'architec- ture et dans la perspective et partit, jeune encore, pour se perfectionner en Italie, ce pays qui était alors la terre classique des artistes. Ses aptitudes particulières pour les travaux d'architecture et de mise en perspective le rendirent assez célèbre à Rome pour qu'il pût en tirer les ressources qui lui étaient néces- saires ; c'est dans les vues reconstituées avec art de la Rome antique, dans lesquelles il ajoutait, au dessin, un coloris d'une grande beauté et conforme aux principes des meil- leurs maîtres de ce genre, qu'il s'appliqua de préférence. Aussi Poussin, qui les vit, les combla d'éloges, lui affir- mant que ses ouvrages serrient appréciés partout et Alexandre Algarde (sculpteur et architecte bolonais) l'em- ploya dans des travaux de décoration où il ne pouvait lui- même suffire. L'un et l'autre de ces artistes devinrent ses amis et en même temps il se rencontra, chez Poussin, avec Lebrun dont l'influence lui fut plus tard des plus utiles à l'Académie royale de peinture et de sculpture (18). de trois quarts à gauche, le corps de même ; la figure est moins expressive, moins intelligente et plus jeune que dans le portrait de Collin, d'après lequel il semble avoir été fait. Au dessous : THOMAS- BLANCHET, nat. 1617. denat. (?) 1659. — H. om,07 ; L. om,55- (18) Poussin quitta, en 1640, Rome, où il était venu en 1624, et y retourna en 1642, il y mourut en 1665. Lebrun a séjourné à Rome de 1642 à 1646. En conséquence, Blanchet a pu voir Poussin de 1642 à 1655, et Lebrun de 1642 à 1646. En 1646, Lebrun avait vingt-sept ans et Blanchet trente-deux.