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212 MOREL DE VOLEINE introuvables. Ce ne serait point offenser la modestie de l'auteur d'enchâsser, dans une monture solide et durable, et de réunir, dans un écrin, ces joyaux si savamment dessinés et si délicatement ciselés. On retrouve, plus aisément, dans la collection de la Revue du Lyonnais, les nombreuses dissertations historiques et critiques de Morel de Voleine. Cette revue fondée par Boitel, en 1835, continuée de 1842 à 1880, par A. Ving- trinier, fut reconstituée, en 1886, par une société de gens de lettres. Le vieil écrivain lyonnais avait sa place marquée dans le comité et dans la rédaction. Jusqu'à ses derniers jours, il assista régulièrement aux réunions, heureux de travailler à la composition de l'œuvre mensuelle, en com- pagnie de MM. Vachez, Galle et de l'imprimeur Mougin- Rusand. Les phases les plus brillantes de l'existence de la Revue se développèrent, sous l'administration éclairée de M. A. Vingtrinier, qui sut lui acquérir une influence prépondé- rante dans le mouvement littéraire et artistique de la région et la maintenir constamment dans les limites de l'honnêteté littéraire, politique et religieuse. Entre tous les écrivains qui se sont fait un honneur de lui confier leurs œuvres et d'y inscrire leurs noms, Morel de Voleine se distingua par une collaboration intéressante et laborieuse. Le nombre de ses articles s'élève à plus de cent. Plusieurs attendent encore, dans les cartons, l'instant opportun de leur publication, comme si cette plume infatigable dût en quelque sorte survivre à elle-même. Il suffit de rappeler ici les plus importants. La PETITE CHRONIQUE LYONNAISE fournit un recueil fort intéressant d'anecdotes concernant les personnes et les choses de Lyon, pendant une partie du xvm e siècle, composé