page suivante »
SA VIE ET SES ŒUVRES 211 architectes, le compas et la règle à la main, traçaient aux démolisseurs et aux maçons une tâche impitoyable au travers des rues tortueuses et pittoresques de la capitale du sud-est. Saint-Olive, Mayeri, Savy, Steyert, de Valous, combattaient aux côtés du vieux Lyonnais, sur ces brèches envahissantes. On retrouve dans la Décentralisation, héritière de la Gazette, la plupart de ses articles, parmi lesquels on peut citer : LES RUES DE LYON; MAISONS ANCIENNES ET CURIOSITÉS; DES NOMS SERVANT A DÉSIGNER LES RUES, PLACES, ETC., à propos des modifications apportées en 1854; LES TOITURES DE LA CATHÉDRALE jadis plates et passées à l'état aigu, et les grotesques découpures de la gothicomanie; Du FAUX GOÛT DANS L'ART CHRÉTIEN, au sujet de l'éclairage au gaz installé à Saint-Bonaventure ; LA NOUVELLE SALLE DE LA BOURSE, œuvre de Dardel, dont il loue l'ensemble et les ornements. Le voyageur de jadis était devenu casanier et ne s'éloi- gnait plus de Lyon dont il connaissait si bien les rues et leurs détours, qu'aux jours de pluie, il pouvait, usant des allées de traverse, se rendre, sans se mouiller de Bellecour aux Terreaux. Il se raille lui-même de cette tranquillité en donnant pompeusement le titre de : FRAGMENTS D'UN VOYAGE AU LONG COURS A TRAVERS LES RÉGIONS INEXPLO- RÉES DE L'ANCIEN GOUVERNEMENT DE LYON, à une excur- sion faite en 1850, au CHÂTEAU DE FEUGEROLLES, antique demeure des Jarez, desLavieu, des Capponi et des Charpin, auxquels elle appartient encore. Le lecteur est, du reste, averti de ne point trop compter sur ces fantaisies vaga- bondes, car la SUITE, qui ne parut jamais, est renvoyée aux prochaines calendes. Malheureusement ces intéressantes monographies ont vécu ce que vit une feuille de journal; elles sont devenues