page suivante »
ET LES BÉNÉDICTINS . 3I là dans sa communauté. Il y avait dans sa communauté un Père Bourgeois, bon religieux, revenu de bonne foi de ses premiers égarements. La première chose que'le prieur a faite en arrivant en ce pays-ci a été de le faire sortir et il n'a eu ni paix ni patience qu'il n'y ait réussi (10). « C'est ce qui me met en garde contre lui. Demandez- moi, mon Père, tout ce qu'il vous plaira, je serai ravi de vous donner des marques de ma véritable considération pour vous ; mais quand il s'agira de la conservation de la religion et de la foi dans mon diocèse, vous trouverez bon que je ne regarde que les intérêts de mon Dieu et que je le préfère à tout. « Je suis très parfaitement, mon Révérend Père, votre très humble et très obéissant serviteur. « ROCHEBONNE, évêque de Noyon (i i ) . » A une autre extrémité de la France, au pied des Alpes Maritimes, l'archevêque d'Embrun, comme son collègue deNoyon, déployait contre les anti-constitutionnaires toutes les ressources de ses influences et de sajuridiction; Dom Thuillier le comptait également au nombre de ses corres- pondants et de ses protecteurs. Mgr de Tencin est trop célèbre pour qu'il soit nécessaire de tracer la vie. de ce prélat, l'un des plus décriés du dix- huitième siècle; malheureusement pour sa mémoire, les (10) Dom Louis Gislain Bourgeois, de Montcloy dans l'Artois, avait émis ses vœux, âgé de 18 ans, au monastère de Saint-Faron de Meaux; il mourut aux Blancs-Manteaux, le 11 mars 1739. ' (n)MSS. F. F. 19669.