page suivante »
ET LES BÉNÉDICTINS 481 d'aller voir. J'ai été prié plusieurs fois d'aller à celle d'Ai- temps, avant que d'y aller. Ainsi nous garderons toutes les mesures que la petite prudence pourra nous suggérer et je ne prévois rien qui nous puisse faire de l'embarras... « Il a fallu autrefois, pour avoir un manuscrit de S' Augustin de la Bibliothèque de la Reine, employer des cardinaux. Je lui ai demandé cette grâce à elle-même et elle me l'a accordée très obligeamment. J'en jouis paisible- ment et on m'en donne quelquefois plus que je n'en veux (10). » Ainsi justifié Dom Claude ne se soucia plus de ses cen- seurs : « Nous continuons, dit-il encore, à travailler au moins sept à huit heures par jour. » Et en complimentant Mabillon au nom de son cher com- pagnon, Dom Jean Durand, autrefois à l'abbaye et colla- borateur de l'édition de saint Augustin : « Dom Jean Durand qui vous salue, dit-il, aimant autant que moi l'étude, nous y passons assez souvent sept à huit heures par jour. Cela nous occupe, nous divertit et ne vous sera pas inutile. Je ne croyais pas avoir si facile tout ce que je souhaitais en ce pays-ci, mais j'y ai trouvé encore deux ou trois exemplaires de Re diplomatica que j'ai donnés fort à propos et cela a fait un bon effet, car en ce pays-ci le secret pour avoir est de donner ( n ) . » (10) Fonds Franc. 17679. Lettre à M. Bulteau. 3 mars 1685. ( n ) Fonds Franc. Lettre à Mabillon. 30 décembre 1684.