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ET LES BÉNÉDICTINS 477 nous en tenir aux quelques notes essentielles pour ne pas laisser incomplète la biographie commencée. Impossible donc d'accompagner le studieux secrétaire de Dom Girod à Caunes, où il admire un manuscrit de saint Benoît d'Aniane, ni à la Grasse qui en possède un d'Abai- lard ; dans Alby il voit « tout ce qu'il peut y avoir de titres anciens dans les archives de l'archevêché et de l'église cathédrale (4). » Le Languedoc entier est parcouru en tous les sens. « Pour moi, dit-il à Mabillon, ce dont je vous puis assurer est que je fais de mon mieux et qu'avec l'aide du bon Dieu, dans notre triennat, je vous enverrai tout ce qu'il y aura de meilleur du moins dans nos monastères, dont je vous promets l'histoire; ayant à vivre sous un supérieur très honnête et très commode porté tout à fait à aider les lettres et de qui je n'ai aucun sujet de me plaindre et beau- coup de me louer. Je tâcherai de mon côté, à lui donner autant de satisfaction qu'il pourra souhaiter de moi et dont je serai capable (5). » Les bibliothèques sont de plus en plus son séjour de pré- dilection : dans celle de Saint-André d'Avignon, il découvre plusieurs traités de saint Augustin, à Toulouse, dans celle du collège de Foix, des raretés qu'il vante, et dans celle de (4) Lettre de M. l'abbé de Camps à Mabillon. — Alby, 9 mai 1679. — Fonds Franc. 19651. (5) Fonds Franc. 19644. Dom Estiennot à Mabillon, à Saint-Tybéry. 18 décembre 1678. Le Père visiteur ajoutait en post-scriptum : « Fr, François Gfrod salue Votre Révérence, il prend pour le moins autant de part que son secrétaire. »