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                   LES
444                      SAVANTS LYONNAIS

 leur témoigner amitié, mais je serai toujours le maître de
 la passion que je pourrais avoir pour eux.
    « Le manuscrit où sont les premiers statuts des Char-
 treux est du temps de Hugues même, ou peu après, et assu-
 rément avant l'an MCLXXX.
    « J'ai lu moi-même ce manuscrit que je vous ai marqué
 Statuta Guigonis Cartusiœ prions et aliorum Patrum juxta
 régulant Sancli Benedicli, et j'aurais bien voulu vous envoyer
 copie de ce commentaire; mais comme les Révérends
 Pères tiennent ce manuscrit fort clos dans le trésor et que
 leur Révérend Père a défendu aux prieurs locaux de prêter
 de manuscrit sans sa permission expresse, je ne crus pas
 le devoir demander dans la crainte d'être refusé. Au
 reste vous savez mieux que moi qu'avant la canonisation
 de saint Bruno, les Chartreux ont toujours dit dans le Con-
fiteor, le Patri Benedicto, qu'ils en font encore comme du
 patron et qu'ils ne nient pas qu'ils soient bénédictins dans
 leur origine.
   « Entre autres bucoliques que j'ai apportées de la
chambre des Comptes de Dauphiné, j'ai apporté une
Histoire manuscrite de leur maison qui y fut donnée, il y a
 environ quarante ou cinquante ans; j'en ai tiré ce que j'y
ai trouvé de plus considérable et que j'ai cru n'être pas
imprimé. Mais comme j'ai appris que le prieur de la Char-
treuse de Rouen imprimait actuellement la chronique de
leurs maisons, je ne me suis pas attaché à en transcrire
autant de fondations que j'aurais pu, outre que la plupart
des titres sont fort longs et employés à déterminer les
limites des maisons qui allaient à deux lieues de tour
comme vous le savez et par conséquent fort ennuyeux et
inutiles à l'histoire.
   « Terminez pour une bonne foi l'affaire de l'auteur de