page suivante »
EUGÈNE LE MOUEL OYEZ, s'écriait jadis Delille : Voyez cet arbre aux deux monter avec audace, Son feuillage est peuplé d'harmonieux oiseaux; Ses fleurs parfument l'air, ses ondoyants rameaux Amusent les zéphirs; mais sa base profonde Attache sa racine au fondement du monde : Telle est la poésie... Pas toujours, car il arrive souvent que l'arbre arrêté dans sa croissance, atteint avec peine à la dimension d'un arbuste chétif dont les racines courent à fleur du sol. Toutefois l'enthousiaste comparaison de l'auteur des Saisons s'applique parfaitement aux œuvres du Poète que j'ai à présenter, en ce jour, aux lecteurs de la Revue du Lyonnais.