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284 IZERNORE Enfin les Chroniques de Saint-Denis conservées dans les archives de la Basilique, dont la première traduction fran- çaise date de 1274, la cinquième année du règne de Philippe le Hardi (11). Fredegher et Aimoin appellent Gondowalt et Wintrio, Duces (ducs). L'auteur de Gesta Regum Francorum les qualifie de Pairices et les chroniques de Saint-Denis les nomme les Chevetains (capitaines) de l'ost (de l'armée) d'Hildebert. C'est en prenant les détails de cette terrible bataille de Truccia dans ces auteurs que nous allons la raconter. Quand Frédégonde vit que les Austrasiens étaient les plus nombreux, elle rassembla ses leudes et leur dit (c'est le récit d'Aimoin et de la chronique de Saint-Denis) : « N'attaquons pas nos ennemis à front découvert, afin que « leur multitude n'accable pas nos troupes. J'ai trouvé un « moyen de les surprendre qui nous assurera la victoire. « Suivez-moi et faites ce que vous verrez faire par mes « ordres à Landerik qui remplace votre roi. » Tous promirent de lui obéir et suivirent la reine qui por- tait le jeune roi Chlother, dans ses bras. La nuit venue, Landerik (li connestables) comme l'appelle la Chronique de Saint-Denis (qui n'est que la traduction d'Aimoin) conduisit ses compagnons dans une forêt voisine et coupa des rameaux qu'il porta devant lui, puis attacha au cou de son cheval une clochette. Il ordonna à ses guerriers de l'imiter, tous firent comme lui. L'armée de Neustrie marcha ainsi toute la nuit et arriva (11) Dom Bouquet. Livre III, p. 256.