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                    A LYON AU XVIIIe SIECLE                     253


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   Dans quelle mesure cette compatissante Société est
arrivée, avec le temps, à remplir le programme qu'elle
s'était tracée dès le moment de sa formation, un document
manuscrit, suppléant au silence général des écrivains lyon-
nais, va nous l'apprendre.
   Ce témoin irrécusable n'est autre qu'un des livres de
comptes de l'œuvre tenus par le trésorier qui, fidèle aux
obligations de sa charge, y inscrivait d'une part la prove-
nance et le montant des sommes remises, d'autre part, le
détail des dépenses effectuées.
   C'est un grand registre de 370 pages portant, sur sa cou-
verture en parchemin, l'intitulé suivant : Livre des pauvres
incurables de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Saturnin par
Monsieur le curé commencé le 1" avril ij68, n° 2. Il com-
prend une période de 22 années, du 28 mars 1768 au
27 mars 1790, — sauf pour les comptes généraux comme
nous le verrons plus loin, — et nous offre ainsi une
durée assez longue de vie intime, en ces pages où l'œuvre
semble revivre avec les preuves écrites de son action secou-
rable (8).
   Conformément aux prescriptions de l'article xxm des
statuts, la comptabilité comprend deux parties différentes.


  (8) Ce livre de comptes appartient à M. Chuard, '• maître tisseur et
amateur de livres, qui a bien voulu nous le communiquer avec un
empressement dont nous ne saurions trop le remercier. Nous sommes
heureux aussi de rendre hommage à la parfaite obligeance qu'il a mise
à nous donner toute facilité pour compulser à l'aise cet intéressant
document.