Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                       DU GÉNÉRAL FONTBONNE                           327.

 l'innocence pendant leur interrogatoire, mais qui ne purent
 s'empêcher d'être émus lorsque je leur représentai les clefs,
 et les montres du général, et tous deux répondirent au
 même interrogat qu'ils voyoient d'où venoiî le coup. Bon-
 nefond inculpa fortement le représentant du peuple, Ritter,
 ennemi juré à ce qu'il dit, du général Fontbonne et qui
 arriva à Fréjus le 21, lendemain de l'assassinat. Il déclare
 dans sa réponse qu'il ne croit pas ce représentant coupable
 lui-même, mais qu'il peut avoir fait commettre ce crime.
 Chaix inculpe également Ritter et Salicety et nous les donne
 comme les ennemis du général Fontbonne, ainsi que
 quelques généraux de l'armée d'Italie. Il ne m'est pas permis
 d'approfondir jusqu'où peuvent aller les soupçons du beau-
frère et du secrétaire du général Fontbonne : c'est au Tri-
bunal militaire à Nice auquel j'ai renvoyé ces deux prévenus
à décider et à juger cette affaire. Ils m'ont paru désirer tous
deux d'être jugés par ce tribunal et je n'ai point été éloigné
de les satisfaire parce qu'ils sont militaires tous deux et
qu'étant à Nice, ils pourront se procurer plus facilement
des certificats de leur attachement constant pour leur
général et leur père. Vous n'ignorez pas, Citoyen repré-
sentant, que notre devoir se borne a recueillir les indices
d'un délit et à le constater. C'est ce que j'ai fait; il ne m'est
pas permis d'assurer si ces jeunes gens sont les auteurs de
ce crime; mais je puis vous assurer que les clefs et les
montres trouvées ont noirci cette affaire, sans cependant
nous donner la conviction intime nécessaire pour condam-
ner un prévenu (2).


   (2) L'innocence de Bonnefons et Chaix fut bientôt clairement établie
mais des soupçons planèrent toujours sur Ritter et Salicetti. Ritter avait
le plus grand intérêt à la disparition de Fontbonne, qui en parle sou-