Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
210            EN TOSCANE ET EN OMBRIE

ans, pas très grande, mais de beaux yeux noirs très vifs, le
col blanc et les traits d'une beauté parfaite. » Le Pintur-
richio a magnifiquement représenté ces impériales fiançailles
dans la fresque 5 à la Libreria.
   L'église de Saint-Dominique, lourde construction rou-
geâtre, assise sur un étroit mamelon renferme de belles
fresques du Sodoma et son célèbre Portrait de sainte Cathe-
rine, un de ses chefs-d'œuvre. Au musée, le Sodoma
triomphe encore dans son Christ à la colonne et une Des-
cente de Croix au milieu d'une ravissante perspective, sa
Vierge est aussi divinement virginale que les plus vierges
de Rafaël, tout en restant pure créature.
   Les vieilles rues s'étirent, se rétrécissent, montent et
descendent, une plateforme porte la promenade des Lices
et la forteresse des Médicis, arrangée en jardins sous le
bienfaisant Léopold Ier d'Autriche. La vue est splendide,
d'un côté la masse rayée du Dôme, son companile d'allure
sarrazine, les tours et la Mangia hautaine, de Fautre, les
collines boisées, au fond l'Apennin neigeux.
   Entre ces collines circule lentement le railway, au loin
de petites cités encore murées, Montepulciano d'où nous
avions l'intention d'aller visiter Pienza, l'ancienne Corsi-
gnano, patrie de Pie II, qui lui a donné son nom et l'a
complètement métamorphosée mais le froid pénétrant nous
fait remettre à un printemps ce pèlerinage artistique.
   A Chiusi, c'est la grande ligne de Florence à Rome par
la vallée de la Chiana, nous, nous descendons au bas du roc
d'Orvieto ; un banal mais commode funiculaire passant
sous la forteresse étrusque, romaine, papale, nous dépose
 devant la porte écussonnée de l'Urbs Vêtus perchée à plus
de 360 mètres.
    Une longue rue, le Corso, traverse le roc en deux,