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• EN 204 TOSCANE ET EN OMBRIE chaudes, les bains de Lucca, de Monte-Catini, de Monsu- mano, avec une grotte célèbre parmi les rhumatisants, les goutteux, etc., et au bas du verdoyant amphithéâtre des Apennins, les tours de Pistoia. Pistoia aux nombreuses églises, aux rues désertées, longtemps prospère, industrieuse, lut la rivale artistique de Florence, actuellement négligée à tort par les touristes modernes, car elle est autrement intéressante que certaines grandes villes comme Gênes ou Turin. Les églises du style pisan, Saint-Giovani-Fuoricivitas avec son bas-relief du xne siècle, la Cène, du célèbre sculpteur maître Gruamons, et la chaire : le Dôme malheureusement restauré mais abri- tant le tombeau du cardinal Forteguerri par Le Verrochio et le merveilleux autel d'argent du xm e ou xive siècle, travail incomparable dédié à l'apôtre saint Jacques; auprès du Dôme son vieux campanile blasonné des écus des podestats. Puis le baptistère d'après celui de Florence, San-Andrea et la célèbre chaire de Jean Pisano, enfin le Palazzo Pretorio d'un très beau gothique et l'hôpital del Ceppo dont la basse façade est illustré par les sept œuvres de la Charité, les quatre Vertus cortègeant la Vierge, chef-d'œuvre splendide des trois Délia Robbia (1525-1535). Les alentours de Pistoia deviennent à la mode, les villas s'élèvent sur les terrasses des Apennins et le high-life tos- can délaissant les plages toujours un peu fiévreuses de Livourne et de la Maremme s'éprend de plus en plus de l'air, des forêts, des horizons ensoleillés de l'Apennin. La ligne de Sienne bifurque à Empoli sur celle de Flo- rence-Pise, monte jusqu'aux pieds de Sienne, dans les val- lons toscans jaunis encore par les chênes et les hautains. De nombreux écrivains ont chanté Sienne, aucun n'a pu et ne pourra jamais détailler son attraction si complexe,