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J.-B. ONOFRIO 55 homme qui avait inspiré à tout ceux qui l'ont connu autant d'estime que de vénération et de respect. C'est pour répondre à ce désir, que je vais essayer d'es- quisser cette notice, pour laquelle je réclame toute l'indul- gence du lecteur, s'il m'arrive, ce que je crains, d'oublier quelques-uns des mérites qui lui avaient valu de si vives sympathies. Jean-Baptiste Onofrio naquit à Lyon, le 10 février 1814, et c'est au collège de notre ville qu'il fit ses études clas- siques, terminées en philosophie, sous la direction de M. l'abbé Noirot, ce maître éminent, qui exerça une si grande influence sur l'esprit de tous nos contemporains illustres et qui semble avoir emporté, avec lui, le secret d'une méthode que lui seul a connue et pratiquée. Ses études finies, Onofrio alla suivre les cours de l'École de droit de Paris, où il fut reçu licencié le 22 décembre 1835. Ce ne fut cependant que le 20 juin 1838, qu'il se faisait inscrire au Barreau de Lyon. Mais cet intervalle de près de trois années n'avait point été perdu pour lui. Car il l'avait consacré tout entier à la pratique des affaires et de la pro- cédure, en travaillant dans l'étude de Me Brun, avoué. Reçu avocat, il ne devait appartenir au Barreau que pen- dant cinq années seulement. Mais il lui demeura toujours attaché. Et, plus tard, dans une audience solennelle de rentrée, il pouvait dire à ses anciens confrères : « C'est de « vos rangs, avocats, que nous sortons tous et personne « ne les quitte sans emporter, avec des amitiés qui ne « nous quittent plus, le souvenir profond des années passées « au milieu de vous (1). » (1) Discours de rentrée du 3 novembre 1853.