Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
54                    J.-B. ONOFRIO

    D'ailleurs, bien qu'à cette époque l'institution de l'assis-
tance judiciaire ne fournît point, comme aujourd'hui, aux
jeunes avocats, des occasions fréquentes de révéler leur
talent, ces cinq années ne furent point pour lui ni infé-
condes ni sans éclat.
    A l'expiration de son stage, il était désigné ainsi par ses
jeunes confrères, pour prononcer, dans la séance du
9 décembre 1841, le discours de rentrée de la Conférence,
dans lequel il exposa, avec toute la maturité d'un esprit
rompu à cette étude, dans quelle mesure et à quel point de
vue le droit romain devait être étudié depuis la promul-
gation du Code civil.
    Quelques mois plus tard, le 15 juillet 1842, il obtenait
le grade de docteur, devant la Faculté de droit de Grenoble,
 et, l'année suivante, une médaille d'or lui était décernée dans
le concours ouvert entre les Docteurs de la même Faculté.
    Enfin, pendant trois années on lui confia, à lui si jeune
 encore, la direction du Recueil de la jurisprudence de la Cour
 d'appel de Lyon.
     Ces succès et ces travaux devaient signaler naturellement
 le jeune avocat h l'attention des chefs de la magistrature.
 Aussi, était-il nommé, dès le 3 octobre 1843, aux fonctions
 de substitut près le Tribunal civil de Saint-Etienne.
    Désormais, sa carrière sera rapide. Car sa profonde
 modestie ne faisait que mieux faire ressortir aux yeux de
 ses chefs, la valeur de ce magistrat honnête et conscien-
 cieux, qui ne dut jamais son avancement qu'à un travail
 persévérant et à des talents indiscutables. C'est ainsi que, le
 2 décembre 1846, il était appelé à remplir les fonctions de
 procureur du Roi près le Tribunal de Roanne, d'où il
 revenait à Lyon, en 1849, comme substitut du Procureur
 général près de la Cour d'appel.