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12                 LES SAVANTS LYONNAIS

    « L'épiscopat de Joceran ou de Gaucerand n'est pas
douteux ; les plus anciennes listes le mentionnent, et ses
actes, dont je parlerai tout à l'heure, sont d'accord avec
elles. Pour Jean, au contraire, on ne le connaît que par les
inscriptions citées plus haut dans des lettres d'Yves de
Chartres ; si ces inscriptions sont douteuses, son existence
n'est pas sûre ; si elles sont fausses, il n'y a plus de place
pour lui dans la série des archevêques, où, du reste, aucun
catalogue ne lui en a donné.
    « Or, Joceran était déjà revêtu de sa dignité avant
Tannée onze cent onze, date des lettres d'Yves.
    « La preuve en est fournie par une lettre de saint
Anselme de Cantorbéry (Livre IV, lettre 86), adressée à
Joceran, seigneur révéré avec affection et affectionné avec
révérence, archevêque de Lyon.
    « Cette lettre a été composée avant la fin du mois
d'avril 1109, c'est-à-dire avant la mort de saint Anselme ;
elle paraît même remonter à l'année 1107, alors que
rétabli sur son siège, saint Anselme, félicité par son
collègue de Lyon de ce que Dieu l'a enfin réjoui et consolé,
envoie la réponse en question. Joceran était donc monté sur
le siège primatial, quatre ans, ou au moins deux ans, avant
qu'Yves de Chartres ne composât ses deux lettres, et si l'on
accepte que ce fut quatre ans auparavant, cette date coïn-
cide avec Tannée même qui suivit la mort de Hugues.
    « Mais Joceran occupait encore son siège en 1113 ; on
le voit par un décret d'un autre Gaucerand, évêque de
Langres, établissant des chanoines réguliers dans l'église de
Saint-Étienne de Dijon; cette pièce est datée de Tan de
l'Incarnation mil cent treize, indiction I e , Joceran gouver-
nant l'Eglise de Lyon ; il n'en était pas davantage descendu
en 1115, puisqu'il assista alors au concile de Toumus,