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8                       LES SAVANTS LYONNAIS

translations de reliques, miracles et culte, fondation
d'abbayes et de prieurés, etc. Nous le verrons plus loin à
propos du testament de saint Ennemond, recevoir de pré-
cieuses indications d'un religieux d'Ambournay, et discuter
avec lui ses assertions.
   Il écrivait un jour à Dom Edmond Martène, qui était
alors à Notre-Dame de Bonne-Nouvelle de Rouen :
   « Si vous rencontriez la vie entière de saint Lambert,
« archevêque de Lyon et auparavant abbé de Fonienelle,
« dont j'ai donné un petit fragment à la fin du second
« tome du m c siècle, ne la laissez pas échapper ( i ) . »
   En s'adressant à l'archevêque de Lyon, le savant et
modeste religieux avait, je suppose, une double intention ;
il tenait à convaincre que l'erreur dont il signalait l'exis-
tence était manifeste et qu'il l'établissait par de solides
raisons ; il se proposait aussi d'avoir comme une appro-
bation pour son opinion personnelle ; il lui paraissait sage
de ne pas s'attaquer au catalogue des archevêques défunts,
sans avoir prévenu leur successeur vivant et obtenu son
assentiment.
   On verra que la lettre suivit une entrevue où le sujet
dont ejle traite avait été débattu ; peut-être que Mgr de
Saint-Georges avait lui- même exprimé le désir de relire à
tête reposée ce qu'il avait entendu. Mabillon estimait que
le Père Sirmond avait eu tort de trouver entre Hugues et
Jaucerand, qui avaient occupé le siège de Lyon à la suite
l'un de l'autre, au commencement du douzième siècle,, un
archevêque du nom de Jean qui n'avait jamais existé; il
proposait donc de ne plus maintenir ce nom sur les listes


    (i) Bibl. nat. Mss. Fonds français, 19699, f° 107.