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396            L'ANCIENNE DOUANE DE LYON

gieuses de Sainte-Elisabeth, et qui est devenu depuis l'hô-
pital militaire. L'hospice de la Charité fut indemnisé des
droits auxquels il renonçait à cette occasion, avec une
rente annuelle perpétuelle de 15.000 fr., représentant un
capital de 300.000 francs (30). Supprimé pendant la
Révolution, le service des Douanes fut rétabli en l'an XIII,
dans l'ancien Arsenal, rue des Colonies. — Actuellement
il est installé dans l'ancien entrepôt des liquides derrière
la gare de Perrache.
   En outre de son hôtel central, la Douane avait ancien-
nement sur divers points de la ville, des bureaux auxiliaires
dits de consigne et des commis chargés de surveiller aux
portes l'entrée des marchandises. Il y avait un bureau dans
le quartier St-Vincent (3 1) pour celles qui descendaient le
cours de la Saône; un autre pour celles qui venaient du
Haut-Rhône, à St-Clair, au bord du fleuve, au débouché
d'une place qui séparait le Grand Séminaire du couvent
desFeuillants (32).
   Les contestations qui s'élevaient entre les marchands et
les fermiers de la Douane étaient jugées par une juridiction
spéciale. Par édit du mois de mars 1563, le roi Charles IX
institua des juges pour terminer les différends à raison de la
levée et perception des droits de la Douane de Lyon. Ces
juges devaient siéger à l'hôtel de la Douane.
   L'édit royal désignait pour remplir ces fonctions un tré-
sorier de France, le sénéchal ou son lieutenant, le maître
des ports ou son lieutenant, auxquels devaient être adjoints
six avocats ou procureurs du roi au présidial pour les juge-


  (30) Arch. Comm. — Manuscrits de M. Venrtorel.
  (31) Mémoires de d'Aguesseau.
  (32) Ancien pian, Arch. de h Charité.