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282                PROMENADE AU SALON

que de personnifier une déesse, une sainte ou une héroïne
quelconque. Il n'est pas bien sûr que Raphaël lui-même y
ait réussi.
   La main virile de M!le Bilinska se retrouve dans cette
Mendiante (729), classée parmi les pastels, et qu'une touche
énergique fait vibrer comme une peinture. Mais son vieux
marin personnifiant l'Attente (84), se découpe avec tant de
précision sur l'horizon, que l'idée se reporte irrévérencieu-
sement aux personnages entrevus dans la lanterne magique.
   Avec M. Smith-Hald, pas d'habiletés ni de combinaisons
cherchées. Soir d'hiver en Norivège (645) et Idylle au bord de
la mer (646) sont deux pages prises sur le vif, de cette
nature à la fois puissante et mélancolique du Nord, à
laquelle l'auteur nous initie depuis plusieurs années.
   C'est encore un sincère, M. Brozik. En allant aux
champs (124) rend la démarche lente et l'allure persévé-
rante de deux paysans, le mari et la femme, cheminant
dans la brume d'un matin d'octobre, avec des lointains
décolorés et des contours émoussés. Mêmes qualités dans
la Rentrée (125), où un paysan solitaire, courbé mais non
vaincu par un travail de quinze heures, regagne son gîte.
    Nous arrivons aux oeuvres de moindre envergure.
M. Sarrazin, sous ce titre: Toilette (631), expose une
femme, d'un costume, d'une époque et d'un monde que je
 serais fort embarrassée de définir. La Soubrette (632), il me
semble que ce n'est pas la première fois qu'il nous la pré-
 sente. Tout cela, c'est sûrement de bonne peinture, quoique
 d'un dessin un peu mou, mais c'est de la peinture de
 professeur; ça manque d'envolée.
    M. Détanger, décorateur, est descendu des hauteurs de
 son échafaudage, et a fait une toile de chevalet. Premier
 bal (236) nous représente une jeune femme, en domino,