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252                LES LIVRES DE RAISON

regrets, jeter un regard vers le passé, et, avant de nous
parler de lui, nous parler de ses ancêtres.
   C'est ainsi qu'il nous introduit d'abord dans le monde
artistique du xvm6 siècle, en nous montrant son aïeul,
François Le Pezant du Tillieu, peintre de paysage, en
relation avec tous les artistes renommés de son temps, et
en nous rappelant que, de ses trois fils tous peintres de
talent, l'un d'eux, Charles-Gille Dutillieu, peignit le pla-
fond du salon d'Hercule au Palais de Versailles, après
avoir été chargé de la décoration de la salle, que le grand
financier, Samuel Bernard, fit construire par Servandoni,
pour le repas de noce de sa fille, mariée à François-Mathieu
Mole.
   Telle était la famille d'artistes à laquelle appartenait
Jacques-Charles Dutillieu, qui de simple dessinateur,
devint maître fabricant de première classe et fut même
investi, en 1760, des fonctions de maître-garde de h
fabrique.
   Mieux que personne, il pouvait donc, nous retracer le
tableau de la fabrique lyonnaise de soierie au siècle dernier.
Mais ce tableau n'est pas une simple notice historique. Son
livre renferme aussi sur l'art décoratif et sur les causes de
la perfection des belles étoffes fabriquées à Lyon, des leçons
théoriques, dont les fabricants de nos jours feraient peut-
être bien de s'inspirer encore.
   Le livre de raison de Jacques^Charles Dutillieu s'arrête
à l'année 1771, époque où il eut la douleur de perdre sa
femme, Benoîte Sacquin. L'éditeur prend alors la plume,
pour continuer jusqu'à nos jours, l'histoire de cette famille
dont le dernier représentant, Chéri Dutillieu, est mort seu-
lement en 1884, à l'âge de 86 ans.
   Cette dernière partie, où nous trouvons à chaque page