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                       L'ABBÉ 11YVKIER                      93

Lyon, ou d'autres basiliques plus célèbres encore et non
moins bien réussies!
   La rénovation chrétienne se montra d'abord timide dans
certaines toiles plus sincères quoique encore un peu froides,
d'Overbeck, d'H. Flandrin, puis dans le style des nouvelles
églises, dans le goût des ornements sacrés, dans l'orfèvrerie
religieuse, grâce aux efforts incessants du grand artiste
lyonnais Armand-Caillat, enfin dans la librairie et l'image-
rie. Nul plus que le Supérieur n'a aidé ce mouvement heu-
reusement réformateur, ses discours, sa chapelle en sont
les meilleurs témoignages.

   Son premier voyage en Italie avait été sa véritable ini-
tiation artistique, et souvent les souvenirs de ce long
séjour à Rome, rajeunissant sa mémoire, éclairaient subi-
tement son regard d'une profonde admiration pour toutes
les grandioses productions du génie terrestre. A cette
flamme intérieure nous avons appris à lire dans le livre de
l'art, à le révérer, et notre reconnaissance sera toujours
fidèle à celui qui fut notre premier guide vers les régions
sereines où résonnent les harmonies de la musique, la lyre
du poète !
   L'an dernier, au Salon des Champs-Elysées, pendant
des heures, nous écoutions le Supérieur nous parlant de
ses chers anciens ^devant les centaines de toiles modernes
garnissant les murailles, sa critique calme, sans entraîne-
ment, sans parti pris, sans trop d'obstination pour les
anciennes manières, s'irritait devant les défis coloristes,
les laideurs réalistes, les toiles religieuses glaciales dignes
d'un temple genevois ; son bon sourire de contentement
reparaissait en face des teintes adoucies, des personnages
aux poses nobles et pures de Puvis de Chavannes. Nous




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